KERMESSE
Khalilou, tiré par la manche par son frère Kaio se laisse entrainer avec résistance. Il rechigne à le suivre car il préfère jouer seul dans son coin au jeu du korrigan où il excelle par son esprit de malice.
Khalilou contrecarre en freinant comme il peut avec ses baboukes, mais rien n’y fait, Kaio ne répond pas à ses hurlements de résistance, il reste muet comme une koubba.
Kaio a la charge de son petit frère, un peu kongol, et ce n’est pas une sinécure.
Mais aujourd’hui dans sa tête une seule idée l’obsède : rejoindre ses copines à la Kermesse., où Il espère faire un tabac, lui le beau mek fada de kendo.
Hier soir Il leur a « mailez » sur son ordi, en C. C. I, afin que chacune d’entre d’elles se croient l’unique correspondante, le mail que voici :
‘J’t’attends devant l’entrée du kurssal à 17 h tapantes. ‘
Kaio s’interroge,, comment va-t-il se débrouiller avec un seul kopeck en poche pour offrir un verre de kéfir à ses kopines, et un éventuel kebab dégoulinant ou , bien moins onéreux, un café fait des glands torréfies de kermès
pour se donner du coeur Kaio chante à tue-tête .....
♪♫Sur la route de Louviers .... Y rencontrent un cantonnier ♪♫
Et voici qu’enfin , en kasi hydrorrhée, vaille que vaille, ils arrivent.
Il leur a fallut une heure de chemin caillouteux pour arriver devant le Kurssal .
Le bâtiment de réunion municipale, a été ainsi baptisé par un ironique gentleman de passage.
Ce vocable a été adopté illiko par les autochtones.
Derrière cet etablissement, sur une place encerclée de platanes, se tient la kermesse.
La fête foraine bat son plein ….mais de kopines point
Afin d’amadouer un peu son frère, et pour tromper le temps, Kaio, chaparde une part de kouglof à trois bretonnes coiffées de bigoudens dignes d’un tournage pour « Pirates !
Et toujours point de Kopines à l’horizon
Khalilou, ne vois tu rien venir clame- t-il à son frérot?
L’autre lui répond of kourse :
Je ne vois que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie.
Kaio est bien désenchanté, frustré.
Pourtant il était sûr de son coup.
Mais le bêtassot il ne sait pas que les filles n’aiment pas les garçons qui jouent les nounous.
Ils repartent , l’un bien triste , l’autre très content, vers leur luxueuse casbah..
Une seule consolation pour Kaio : il n'a pas dépensé un seul kopeck!
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