De drôles de Loulous
Lolette est dans les marmites. Ça mitonne, sous les flammèches du gaz au ralenti.
Loulou, pas du tout de Pomeranie,-il n'a pas un poil sur le tête,- est dans ses jambes, façon de parler, et la regarde tambouiller, émet des conseils, lui qui ne sait pas faire cuire une oeuf.
Excédé Lolette l’envoie sur les roses, et lui demande d’aller promener le chien, un loulou de Poméranie justement, et bien frisé , qui a pour nom Houhou, l’année des H probablement.
Enfin seule, elle sort le blanc sec prévu pour sa mijotée , en sirote une lampée , on ne sait jamais s’il avait pris le gout du bouchon.
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Puis voici que la vieille horloge tinte de son merveilleux ding-dong , les 12 coups de minuit midi, mais Loulou n’est pas encore rentré. Ce guilledou aurait-il trouvé chaussure à son pied ?
Lolette ne s’ affole pas, elle prend un petit remontant en attendant., puis un autre en patientant , et encore un en souhaitant que Loulou revienne vite.
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16 heures, ah le sacripant, où est-il passé ?
Le plat mijoté est cuit et recuit, et Lolette à une bonne cuite !
Une sirène dans la cour pavée, la sort de son hébétude .
Son Loulou, bien encadré par deux gendarmes, rentre enfin à la maison., complètement grisé, avec un Houhou trinqueballant itou
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Puis voici Lolette et Loulou , affalés, chacun dans son fauteuil usagé, la bedaine vide, mais la vessie bien arrosée
Pendant ce temps Houhou, un malin qui sait grimper, s’est confortablement installé sur la gazinière, et avec voracité, s’enfile le plat si tendrement mijoté.