Bateau-lavoir
consignes
Débuter le récit par JE ME SOUVIENS.
Inclure un de ces mots : maison, anniversaire, rouge, bateau, lundi.
...
Je me souviens aujourd’hui-,
Jour anniversaire de la mort de notre mère,
du lavoir et de sa chaudière. Allez savoir pourquoi, ce souvenir vieux de 76 ans ressurgit.
Nous avions un lavoir avec sa chaudière situé au bas de notre maison, dans un petit local.
Je revois cette sorte de cuve avec dessous un foyer alimenté par du bois.
Le linge y bouillassait longuement Notre mère y incorporait de la cendre de bois, du savon de Marseille qu’elle avait râpé, et d’autres choses dont je n'ai pas la souvenance . , Elle y ajoutait le « Blanc » c’est à dire les draps, torchons culottes… qui devenaient ainsi plus blanc que blanc. J’ai l’odeur de cette eau bouillant avec le linge.
Le rite avait lieu chaque lundi .
Après avoir bouillonné longuement, , le linge passait par un bassin-lavoir à deux réservoirs,
L’un pour laver à grand coups de brosse chiendent, et de sueur, le rouge au visage par l’effort, l’autre pour rincer, à forts gestes de torsion et d'allers retours dans l'eau claire , afin d’en éliminer le savon.
Après tout ce remue ménage nous nous y trempions à cœur joie ma soeur et moi. , Le bassin était notre mer,
Et le battoir le gouvernail de notre bateau, et les flaques allaient bon train, de véritables lames de fonds qui inondait tout le petit local, au grand dam de notre mère qui devait de surcroit tout éponger.
Mais chaque lundi c’était le même refrain.