Une journée mémorable
- Les 10 mots
Revenir, Égayer, Gratter, Note, Voûte, Immobiliser, Apaiser, Complainte, Consoler, Murmurer...
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Ce lundi un coup de téléphone est venu égayer ma journée
C’est mon neveu Matthias, qui habite à 250 km de chez moi !
-Allo Tati ?
- Es-tu là aujourd’hui?,nous venons te voir avec Gaétan (qui lui demeure à Pragues!)
Bien sûr que je suis là et plutôt deux fois qu’une !
L’émotion m’immobilise, il faut dire qu’à mon âge de mi-octogénaire , je suis très vite tourneboulée.
Et savoir que ces « gamins » vont revenir,me bouleverse.
Ils sont devenus de grands gaillards, eux, si présents de moi dans toute leur jeunesse
Que de bons moments passés ensemble en famille !
Mais ils ont « grandis » pères de famille, éloignés, pris dans l’engrenage de la quarantaine.
le portable, Skype et WhatsApp , ont tenté vainement de compenser leur absence.
J'ai peine à me consoler de cet éloignement, depuis le départ,- pour je ne sais où-, de notre petite benjamine, qui avait le pouvoir magique de nous réunir chaque été ou aux fêtes de fin d’année ,
Mon instinct de cuisinière me murmure à l’oreille de sortir ma plus belle vaisselle, pour leur offrir un repas de rois.
Ce qu’ils seront pour moi aujourd’hui !
Vite je descend à la cave, et là sous la voute, de pierres rafraichissantes, je choisis une bonne bouteille de derrière les fagots.
Au cellier, je trouve tous les ingrédients nécessaires pour les régaler.
Et j’attends…
13 heures, les voici, je suis , apaisée , éperdue dans leurs bras chaleureux.
Rien ne vaut une embrassade- malgré le sournois virus qui nous guette !
Après mille papotages,et un bon repas, nous décidons d’aller nous recueillir, dans un endroit sacré pour nous, près d’une petite chapelle abandonnée.
En effet, c’est là que nous avons dispersé les cendres de notre Véro adorée., ma jeune soeur, leur tante.
Nous voici partis pour cette campagne rayonnante, routes sinueuses, décors bucoliques, parcours qui les replonge dans leur jeunesse.
Arrivés à la Chapelle, il y a encore quelques mètres à faire pour retrouver l’arbre indicateur.
Nous voici dans ce bois feuillu à souhait, et là mes deux gaillards, assis sur une vieille souche, solennellement, grattent leurs guitares pour trouver le bon tempo,
Les notes s’envolent, et pour Véro, ils entament une complainte,
mélopée qui me fait fondre en larmes.
Mais déjà il repartent....
Quelle belle journée