Street art
proposition de
http://www.bricabook.fr/atelier-decriture-353/
Les arbres pleurent leurs feuilles que le vent d’automne expédie dans la rue
Jolande dépressive, le nez à la fenêtre les regarde choir.
Elle fulmine car depuis ce matin un préposé de la voirie s’active à tracer des marques pour passage au sol, dans sa rue.
C’est un maniaque, elle le voit prendre dans un grand pot la peinture avec délicatesse, secouer le surplus du pinceau, puis s’aidant d’une règle tracer des carrés blanc espacés de 50 cm.
Et cela prend du temps. Il n’en finit pas.
Jolande s’exaspère, pas étonnant que l’on paie des impôts, avec cette bande de mollassons.
Soudain elle écarquille les yeux et voit l’employé sortir de ses poches de la craie blanche et esquisser sur le sol un personnage tenant un môme par la main.
Elle n’en revient pas ! comment ? ici- à Trifouillas les oies ?
Elle lance à son mari qui regarde passionnément un match à la télé :
« Vois-tu Jules, finalement, je ne regrette pas d’être ponctionnée si c’est pour enjoliver les rues de notre village. »
C’est ainsi que modestement le Streets art a fait son entrée dans ce village du fin fond de la France.
Depuis des artistes du monde entier profitent du bon air sans pollution citadine.
Tout ce monde afflue pour venir orner les rues, regoudronnées.
Depuis peu, également les maisons s’habillent de gracieuses glycines plus vraies que vraies, ou de scènes d’antan, plus réalistes les unes que les autres retraçant le bon vieux temps.
Et Jolande a repris le moral, car ses d’impôts ont bien diminué.
En effet, la commune a maintenant d’avantageux bénéfices touristiques et en fait profiter tous les autochtones.